Le programme « Le travail en chantier » s’intéresse aux transformations du travail, de l’emploi et des relations professionnelles face aux mutations récentes de l’économie. Plusieurs programmes y sont développés.
Camille Dupuy propose une sociologie du droit du travail et des relations collectives au travail. Elle s’intéresse aux formes concrètes de la représentation et de l’action collective au travail. Après son habilitation à diriger des recherches qui s’intéressent aux solidarités au travail à partir d’enquêtes sur l’inégalité de traitement (2022, Le Travail face au capital. Représentations et mobilisations collectives de travailleur.euses suboronné.es, HDR UVSQ/U. Paris Saclay), elle s’intéresse aux dispositifs de participation directe des salariés en entreprise. Elle coordonne une recherche financée par l’IRES qui analyse la manière dont les travailleurs construisent et se saisissent de dispositifs d’expression directe sur leurs conditions de travail et son organisation au sein des entreprises, notamment dans un contexte de changement climatique (avec F. Boulanger, A. Louvion, J. Simha).
Jean-Louis Le Goff développe une sociologie des professions et de l’expertise. Ses travaux qui analysent le travail des experts et celui des cadres. Il est notamment impliqué dans une enquête sur La « fabrique des cadres » dans trois institutions de formation initiale : une école de commerce (NoemaBusiness School), une école d’ingénieurs (INSA Rouen) et une université (Rouen) (avec F. Guerin).
Au croisement entre les programmes « Le travail en chantier » et « Les études du genre », Marion Charpenel et Camille Dupuy s’intéressent aux carrières des femmes, et plus précisément aux inégalités de carrières selon le genre. Marion Charpenel porte son attention sur l’égalité professionnelle. Après ses travaux conduits sur les processus de négociation collective en entreprise, elle s’intéresse aux trajectoires professionnelles dans le secteur public culturel (avec M. Demonteil, R. Hatzipetrou-Andronikou, A. Jacquemart, C. Marry, 2022, Le genre des carrières. Inégalités dans l’administration culturelle, Paris, Presses de Sciences Po). Elle mène aussi actuellement (avec A. Lambert et C. François) une recherche sur les conséquences biographiques du travail en horaires décalés dans le secteur de la propreté. Camille Dupuy s’intéresse pour sa part, dans la suite de ses travaux sur le secteur numérique (avec F. Sarfati, 2022, Gouverner par l’emploi. Une histoire de l’école 42, Paris, PUF) aux parcours professionnels des femmes dans ce secteur et aux mobilisations collectives en faveur du renforcement de la mixité. Elle coordonne une recherche intitulée « Les femmes dans les métiers de la Tech. Trajectoires professionnelles et mobilisations collectives féminines », financée par la Chaire Femmes et Sciences (avec M. Flécher et F. Sarfati).
Au croisement entre les programmes « Le travail en chantier » et « Santé », Romain Juston Morival s’intéresse aux dispositifs de la santé au travail. Après ses travaux sur les médecins légistes (2020 , Médecins légistes. Une enquête sociologique, Paris, Presses de Sciences Po), il conduit une série de recherches sur la santé au travail à partir d’une analyse des politiques de prévention des risques professionnels. Ses premières enquêtes post-doctorales portent ainsi sur le travail des médecins de prévention dans la Fonction publique territoriale et sur une cellule d’écoute de la souffrance au travail. Depuis, il étudie les actions de prévention développées en lien avec des solutions proposées par des acteurs privés, assureurs et start-up spécialisées dans la santé, aux entreprises et à leurs salariés. Cette recherche se déploie actuellement dans le cadre de deux projets collectifs : le projet Indiprev (Individualisation de la prévention – projet soutenu par le Gis GESTES) ; le projet ESQA (l’employabilité sanitaire en question et en action – projet soutenu par l’ANR pour la période 2023-2027).
Le DySoLab est membre du Conseil d’Orientation Groupe d’études sur le travail et la santé au travail (GIS Gestes).
